lundi 8 juin 2015

Les Bottes Rouges de Fleur Hana #39


J’ai envie d’oublier que je suis la sœur de Damien, qu’il est mort, que personne ne me regarde plus de la même façon. Je sais qu’il a le pouvoir de me faire tout oublier. Et j’ai envie de lui. Tout simplement. »
Dans cette romance contemporaine sensuelle, Angie nous raconte son expérience du deuil et nous entraîne dans son cheminement personnel qui la conduit dans les bras de Valentin. Il l’aide à pleurer. Elle lui apprend à aimer. Fleur Hana pose des mots simples sur un sujet grave, rythmant ce récit de touches d’humour et d’érotisme qui donnent cette petite étincelle maintenant à distance le pathétisme déplacé dans lequel il aurait été facile de tomber.

Voici le premier avis de Girliddict Romance.
Elle va partager ses avis sur le blog avec moi maintenant.

J’ai aimé lire ce livre, mais je n’en suis pas réellement tombé amoureuse. L’histoire narrer pas l’auteure "Fleur Hana" est un sujet difficile, car nous découvrons Angélique dans la spirale dévastatrice du deuil, et pourtant la lecture de ce livre ne m’a à peine tirer quelques larmes. L’auteure a  voulu rester légère et éviter a tout pris le pathétisme malgré le sujet abordé et je dirais que c’est peut-être pas le meilleur des choix pour moi, car j'aurais aimé découvrir le coté le plus sombre d’Angélique, de vivre et même de ressentir sa peine. Mais nous sommes plutôt embarqués dans un monde de camaraderie avec ses amis Josselin et Anita. Et c’est vrai que j’ai beaucoup ris avec ce trio très unis depuis l’enfance, autrement dit attendez-vous à pas mal de moment de franche rigolade !

Valentin est une bouffé d’air frais avec son franc parler et son attitude de Badboy. On lui découvre aussi une partie sombre, triste. Mais Valentin se redécouvrira auprès d’elle. Elle sera pour lui un refuge où il pourra enfin laisser libre court à ses sentiments qu’il soit bon ou mauvais.

Pour Angélique ou plutôt Angie, surnom qui résonne dans ses oreilles avec l’amertume et l’amour du souvenir de son frère Damien. Valentin sera celui qui l’aidera à vivre dans l’instant plutôt que dans les souvenirs. Angie est fraiche, drôle et nous fait rire part son sens de la répartie. Elle nous fera aussi pleurer à un moment dur et très triste du livre.

J’ai aimé découvrir chaque personnages, que ce soit Josselin le profil type du sportif au grand cœur, aux tendances plus que volage, mais aussi surprotecteur avec ses amis dont il affuble l’une d’elle du surnom de "Ma paupiette"

Anita une femme au caractère bien trempé mais au cœur d’artichaut, qui malheureusement s’éprend toujours du mauvais gars. Elle est drôle et un peu fofolle ! Elle se chamaille constamment avec Josselin et cri haut et fort "Le Pouvoir Aux Femmes"

Alors oui j’aurais voulu que ce livre explore plus sombrement de passage du deuil, mais il reste un livre à découvrir car les personnages sont géniaux et l’histoire entre Angie et Valentin est prenante.
"Par je ne sais quel miracle, le dieu des beuveries je suppose, Valentin n’est pas tombé sur le court trajet du pub à chez lui. Par chance également, nous n’avons croisé aucun flic et l’absence de casque ne m’a causé aucun problème. J’ai roulé doucement mais bon, je n’aime pas vraiment être hors la loi.
Nous arrivons dans sa rue. Ça me fait quand même bizarre de me dire qu’il occupe l’appartement de Damien… Je me gare devant, à mon emplacement habituel, celui où mon frère laissait toujours la moto, et je détache ses mains de ma taille. Je dois avoir une ou deux côtes pétées, je pense, mais je ne vais pas le lui reprocher tout de suite. J’attendrai qu’il ait la gueule de bois, ce sera bien plus intéressant. Il tangue un peu et je l’aide à retrouver sa stabilité avant de lui retirer le casque. J’hésite, peut-être bien que s’il tombe dans les escaliers ce serait plus prudent de le lui laisser. Et puis je manque me prendre un coup de boule quand il vacille en avant et je décide de faire passer ma sécurité avant la sienne. Parce que si je me prends un coup de casque dans la face, je risque de l’avoir vraiment mauvaise et de le finir violemment. Et je ne parle pas de sexe, bien malheureusement pour moi. Je veux bien être sympa et rendre service, mais faudrait voir à ne pas trop pousser l’altruisme, non plus. Tant bien que mal, je parviens à lui faire monter les quatre volées de marches jusqu’à la porte. Je crois qu’il s’est endormi, je n’en suis pas bien sûre. En tout cas il ronfle. Peut-on ronfler éveillé ? J’imagine que le fait d’avoir trente grammes d’alcool dans le sang, ça doit ouvrir des possibilités jusque là inexplorées. Comme par exemple le fait qu’il soit maintenant en train de pleurer face au mur, la tête appuyée contre celui-ci… Je prends l’initiative de fouiller ses poches pour en sortir ses clefs. Je fais comme si je ne me rendais pas compte de la proximité entre son équipement en trois parties et ma main. Je n’en profite absolument pas pour lui tâter le cul au passage. Ce n’est pas mon genre. Abuser de quelqu’un qui a trop bu et le peloter à son insu, nope, pas mon genre. Je trouve enfin son trousseau. J’ouvre la porte et le prends par le bras :
—   Valentin, allez viens, c’est ouvert…
Il semble prendre conscience de ma présence ; et nous vivons tous les deux un moment très embarrassant. Je crois qu’il réalise qu’il est en train de pleurer et reprend un peu de lucidité, le temps d’entrer. Ou alors, il vient de capter que j’ai touché ses fesses sans aucune raison. Je préfère ne pas savoir. Je reste sur le pas de la porte, ne sachant pas trop quoi faire, quand il s’étale de tout son long après avoir buté dans un carton. Résignée, j’entre à sa suite et essaie de le relever. Je crois qu’il s’est à nouveau endormi. Vraiment ? Je suis en train de la mériter, ma canonisation…
Je tente de le réveiller, rien à faire, il roupille profondément. Je pourrais le laisser là, après tout il est chez lui… Peu importe s’il n’est pas dans son lit, non ? Et s’il vomissait ? Et qu’il s’étouffait dans sa gerbe ? Est-ce que je pourrais être accusée de non-assistance à personne potentiellement en danger ? Et le parquet, ça craint, c’est quand même chez moi quelque part, le vomi c’est acide, ça pourrait s’incruster dans le bois. Bon, il faudrait au moins que je le mette en position latérale de sécurité. Je ne me souviens pas bien de mes cours de secourisme, j’ai surtout maté le pompier instructeur, j’avoue. Enfin, si la position est latérale, c’est qu’on doit mettre la personne sur le côté et basta, non ? Allez, je m’accroupis et essaie de le faire bouger, purée ce qu’il pèse ! Hop, je réussis, fière de moi, je me relève, et il retombe aussitôt face contre le sol. Ok, il faudrait que je trouve quelque chose pour le caler et l’empêcher de rouler. Ou alors, je prends mon courage à deux mains (voire plus, je sens que ça ne sera pas du luxe) et je le porte jusqu’à son lit. Ma bonté me perdra.
Comment peut-il dormir alors que je suis en train de le tirer par les pieds et qu’il traîne par terre ? Parce que oui, quand je disais que j’allais le porter jusqu’à son lit, c’était avant d’essayer. Il ronfle super fort, c’est pas possible ! Combien a-t-il bu pour être dans cet état ? Ce n’était pas au pub, en tout cas, je l’aurais vu. En même temps, qu’est-ce qu’il faisait là à m’espionner s’il n’a pas passé la soirée au bar ? Bonne question. Je la garde pour plus tard.
Sa chambre est complètement vide à part son lit. Ce qui m’arrange car ça m’évite les obstacles que j’aurais pu rencontrer s’il y avait entreposé des cartons. Sa tête tape un peu au passage du pas de la porte. Il ne réagit pas ; j’ai l’impression d’être un assassin qui essaie de se débarrasser du corps de sa victime, ce qui me fait glousser nerveusement. Et réaliser aussi qu’en cas de meurtre, il faudrait que j’aie un complice un peu plus musclé que moi car seule, je ne suis pas d’une efficacité redoutable. Josselin serait un parfait acolyte pour ce genre de besogne. Anita serait utile, je ne nous vois pas, Joss et moi, nous embarquer dans un assassinat sans elle, de toute façon. C’est nous trois ou personne. Pourquoi est-ce que je suis en train de planifier nos rôles en cas de meurtres, déjà ? Je suis complètement lessivée, à tous les niveaux, et je ne serais pas surprise de faire une dépression nerveuse, là, sur le sol, à côté d’un type ivre mort que je connais à peine. Je pose mon sac par terre et m’installe sur le lit, position stratégique pour la suite des événements.
Je le hisse tant bien que mal. Je suis à genoux sur le matelas et je le tire de toutes mes forces quand enfin il reprend conscience et se jette de tout son poids. Sur moi. C’est quand même con de mourir asphyxiée après avoir fait cette bonne action, non ? Il me semble que je suis un peu trop souvent passée à côté d’une fin de ce genre, ces derniers temps. N’y a-t-il pas une justice quelque part en ce bas monde ? Ma tante Andrée a vraiment dû verser une sacrée somme à ma tante Candida pour cette malédiction !
L’haleine de Valentin pourrait être utilisée comme arme de destruction massive par l’armée, j’en suis convaincue. Je crois avoir perdu au moins trente pour cent de mes capacités olfactives.  Je le pousse avec ce qu’il me reste d’énergie ; j’ai l’impression d’avoir couru un marathon (c’est l’idée que je m’en fais, en tout cas) et il roule sur le côté. Victoire ! Je tente de me relever au moment où il balance un bras sur moi, sa main atterrissant comme par hasard sur mon nichon droit. Je le repousse vivement mais il m’emprisonne la taille et me serre contre lui en se blottissant. Fort heureusement sa bouche se retrouve loin de mon nez. 
J’ai grillé toutes mes cartouches d’énergie et à chaque fois que j’essaie de me libérer, il se fait plus résistant. Tout en dormant. Qui a dit que les hommes étaient incapables de faire deux choses en même temps ? Enfin, il est inconscient, je ne suis pas certaine que ça compte. Qu’est-ce que je fais ? Je suis épuisée par ma soirée et vraiment, je ne suis pas de taille à me libérer de son emprise. Je cesse de me poser la question quand mes yeux se ferment lentement et que le sommeil me cueille. Pour la première fois depuis des semaines, je me sens m’enfoncer dans un repos paisible."


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